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Préliminaire
Le présent travail veut offrir à tous les enseignants, professeurs et administratifs du collège Boboto un document de référence qui réglemente leur manière de procéder et d'agir au sein de cette institution éducative. Le document s'inspire des directives de l'Education Nationale, du Règlement d'Ordre Intérieur des écoles catholiques, de la manière de procéder en matière d'éducation dans la Compagnie de Jésus, du projet éducatif du collège et du Règlement d'ordre intérieur des élèves du collège. Son application engage chaque membre du corps éducatif du collège Boboto.
NATURE ET IDENTITE PROPRE
Article 1 :
Une école publique catholique jésuite. Le collège Boboto est une école publique catholique gérée par l'Association des Pères et Frères de la Compagnie de Jésus depuis sa création en 1937. En tant que telle, le but de cette institution est de former "des hommes cultivés, chrétiens non seulement dans leur vie privée mais aussi dans la vie publique, capables même d'être des apôtres et résolus à l'être" (C.G. 28, décret 31). La culture que le collège s'applique à donner est donc à la fois morale et intellectuelle, naturelle et surnaturelle. Il s'agit de former des esprits qui voient nettement leurs devoirs et qui soient décidés à l'accomplir, des consciences plutôt que des intelligences. Pour mieux dire, nous recourons au portrait que le Père Peter Hans Kolvenbach, Préposé Général de la Compagnie de Jésus trace d'un finaliste d'une institution scolaire jésuite : « Un homme bien formé, intellectuellement compétent, ouvert à la croissance, religieux, affectueux et engagé à agir pour la justice dans un généreux service du peuple de Dieu ».
Article 2 :
Les élèves. Le collège Boboto se veut une communauté de vie liée à la foi, catholique, marquée par la vision ignatienne de l'éducation et visant à former la jeunesse aux attitudes et aux vertus de la personne de Jésus Christ. Tout enfant peut étudier au collège. Un soin sera donné à n'admettre au collège que des sujets qui promettent de se laisser former selon nos principes et qui possèdent de quelle que façon le minimum nécessaire de qualités morales et intellectuelles. Le même soin sera mis à maintenir l'esprit parmi les élèves déjà admis. L'orientation vers une section ou une option se fera selon les aptitudes particulières de l'élève et décidée par le conseil de délibération des professeurs, après avoir écouté l'élève lui-même et ses parents.
Article 3 :
Les enseignants et professeurs. Tous les professeurs, enseignants et surveillants sont éducateurs. Toutes leurs interventions et actions seront ordonnées à cette fin. En faisant observer l'ordre et le règlement du collège, la direction de discipline se souciera de contribuer à la formation morale des élèves. Les professeurs et enseignants s'adonneront à façonner les âmes selon les principes du collège. Une très forte complicité pour le bien et une très forte cohérence doivent caractériser les membres du corps éducatif. Un soin sera donné à n'admettre au collège que des enseignants catholiques ou du moins appartenant à des confessions compatibles à la foi catholique. Tous les membres laïcs de direction seront des catholiques convaincus et pratiquants. Tous les membres du corps éducatif devront avoir des qualifications requises et donner des garanties non seulement à se laisser former à la vision ignatienne de l'éducation, mais aussi à la préserver.
Article 4 :
Les parents. La collaboration avec les parents est un atout incontournable à une éducation complète et effective des élèves. Elle doit se caractériser par une atmosphère d'entente et de confiance. Elle prendra une connotation particulière lors des assemblées générales et lors de la signature des bulletins qui sont des lieux privilégiés d'instruction, d'information et de dialogue pédagogique entre les enseignants et les parents de nos élèves. Le journal de classe et le cahier de communication des élèves seront un lieu de contact quotidien entre la direction du collège et les parents de chaque élève.
Article 5 :
Le Ministère de l'Education Nationale. La Coordination. Les autres écoles. Le collège entre dans le grand ensemble de T'enseignement national du pays. Il cultive et soigne de bonnes relations avec les institutions et instances officielles de l'éducation et avec les autres écoles. Il veillera à une excellente collaboration avec le Ministère de l'éducation et avec la coordination catholique. Cela devra se caractériser par une fidélité aux directives et instructions claires et efficaces promulguées par ces instances. Dans le cadre des parascolaires, les professeurs et enseignants auront un rôle particulier à jouer pour entretenir des liens étroits avec les autres écoles de la place.
EDUCATION ET INSTRUCTION
Article 6 :
Le programme. L'enseignement au collège comprend toutes les matières des programmes nationaux que le Ministère de Education considère comme obligatoire. En visant à former chez les jeunes le raisonnement, le jugement, le sens de responsabilité et la saine appréciation des valeurs morales, le collège ira au-delà pour une ouverture plus large au monde du savoir-être et du savoir-faire, comme le stipule son projet éducatif.
Article 7 :
La Formation religieuse. C'est l'élément essentiel de notre éducation. Elle doit être bien adaptée à l'âge des élèves et à leurs environnements. L'atmosphère générale du collège doit imprégner l'élève du sens de la vie chrétienne. Les cérémonies religieuses doivent revêtir d'un maximum de soin, d'ordre et de beauté (messes ou offices solennels). Les cours de religion, les leçons de catéchèse, les sermons, les récollections, les retraites des élèves, les conférences et les prières au début des premières heures de cours seront objet de beaucoup de soin. Un rôle important dans cette formation religieuse sera rempli par le titulaire de classe. Son influence discrète et franchement surnaturelle ou son action plus profonde sur la classe peut être décisives sur les élèves. Les animateurs spirituels travailleront pour le mieux sur les groupes qui leur sont confiés. Ils veilleront à faire de ces groupes le "ferment" généreux et efficace qui contribuera à faire du collège entier un milieu chrétien fervent. Dans l'ensemble, les élèves seront encouragés à prendre part active aux activités religieuses dans leurs paroisses de résidence.
Article 8 :
La formation morale. L'éducation aide l'enfant à concevoir et à vouloir le bien. Elle le conduit à découvrir le vrai bien qui doit être voulu dans la vie, à savoir Dieu et la bonne action, celle-ci étant la voie obligée pour aller à Dieu. L'éducation au collège doit donc être un combat contre tout ce qui peut détourner l'élève de l'idéal du bien, tels sont l'égoïsme sous sa forme particulière d'instinct de domination et l'influence débilitante du milieu social. Notre éducation doit armer solidement l'élève face à cette influence. La politesse et les bonnes manières doivent caractériser les élèves du collège, et les enseignants et professeurs doivent y veiller. Dans le milieu social, ce qui doit faire la différence ce n'est pas ce que les élèves disent qu'ils sont, mais bien plutôt ce que la société voit qu'ils sont.
Article 9 :
La formation sociale. L'Église demande avec insistance que les élèves soient imprégnés de la vraie charité du Christ et qu'ils s'exercent dès maintenant à la pratique des vertus. Il faut en effet ouvrir le plus tôt possible les jeunes aux questions de société. Il importe cependant d'adapter les méthodes de formation aux âges. Tout commence avec la formation du cour : donner aux plus jeunes le sens de l'autre, développer le sens de dévouement. Aux plus grands, il convient de donner une étude plus technique des problèmes de société : la délinquance, la démultiplication des églises d'éveil, les maladies dangereuses, les progrès techniques et technologiques.
Article 10 :
La formation civique. Le civisme est une vertu qui porte la personne humaine à remplir ses devoirs à l'égard de la société (la famille, l'Eglise ou la nation), à l'égard de l'autre et à l'égard de soi-même. Cette vertu suppose chez les élèves de solides et fermes principes de jugement et d'action, l'habitude de dévouement et le sentiment patriotique. Le collège contribuera à l'éducation civique en donnant aux élèves la pleine conscience des valeurs religieuses, morales, politiques, économiques et culturelles qui font la base de l’amour vrai pour les autres, pour la société et pour soi-même.
Article 11 :
La formation physique et les sports. Le cours d'éducation physique fait partie du programme de formation au collège. Les élèves seront en outre invités à pratiquer les sports au collège. Il ne s'agit pas seulement de les amuser par des jeux ni de les préparer intensément à des compétitions sportives, mais de former des corps Vigoureux et d'assurer ainsi un plein rendement à l'éducation morale et intellectuelle. Les aptitudes physiques entrent en ligne de compte dans l'appréciation de la valeur de l'élève. Le sport constitue le lieu privilégié pour évaluer les capacités sociales et humaines, voire les caractères, des élèves.
Article 12 :
Formation en informatique. Dans les conditions réunies, le collège veillera à ce que les jeunes ne terminent pas leurs études en ignorant les grands progrès technologiques dans le domaine de la mondialisation et de la planétarisation. Une initiation à l'outil informatique devra être assurée au moins aux finalistes et pré finalistes du collège. Ils doivent être capables d'écrire un texte ou une équation à l'ordinateur et de gérer les inforoutes de la communication, de la formation et de l’information : naviguer à l'Internet, gérer le courrier électronique, participer à un forum ou à un cours à distance.
Article 13 :
Comment donner cette formation ? D'abord et avant tout par la personne du professeur lui-même qui doit être bien informé, bien formé et bien convaincu. Sa bonne manière de réagir aux situations parle assez vite aux élèves. Une bonne partie de la formation sociale s'effectue par le contact du professeur avec les élèves : il leur apprend à réagir chrétiennement devant des cas sociaux. Les choix des thèmes, des échanges et débats dans certaines branches ou leçons peuvent instruire sur les problèmes sociaux. Ainsi évitera-t-on de garder à nos écoles primaires des professeurs dont la pratique de la foi catholique serait douteuse ou encline de nuire.
Article 14 :
L'esprit de notre enseignement. Les premiers Pères appliqués par Saint Ignace au ministère des collèges avaient été formes par les Exercices Spirituels. Cette expérience a fort influencé la pédagogie et les principes qui y sont mis en action. Une vaste enquête dans l'enseignement jésuite de l'époque a eu comme résultat la rédaction en 1599 de RATIO STUDIORUM, document de référence qui a décrit des prescriptions minutieuses pour la formation des jeunes. La RATIO STUDIORUM a eu le mérite de marquer clairement le but à atteindre dans chaque classe et d'indiquer les moyens qui y mènent. Depuis lors la société a fort évolué, et avec elle les idées concernant l'éducation et l'instruction. Des nombreuses remises en question des systèmes éducatifs ont suscité une réflexion en profondeur dans la Compagnie de Jésus. Avec le concours des congrégations religieuses et des pédagogues laïcs qui s'inspirent de la vision ignacienne de l'éducation, les recherches, enquêtes, forums et colloques ont conduit en 1986 à la rédaction des CARACTERISTIQUES DE L'EDUCATION JESUITE. Un effort d'en faire une approche concrète a conduit à la formulation de la pédagogie ignatienne dans MODELE PEDAGO-GIQUE IGNATIEN, document qui explicite la manière d'enseigner et d'apprendre fondée sur l'expérience spirituelle de Saint Ignace de Loyola.
Article 15 :
Méthodes et Procédés d'enseignement. Les formes et les procédés de notre enseignement sont ceux décrits dans le recueil de MODELE PEDAGOGIQUE IGNATIEN et qui englobent ceux des didactiques spéciales données dans les instituts supérieurs pédagogiques du pays. Les professeurs d'une même branche au sein du collège échangeront chaque année sur les contenus de leurs programmes en vue d'établir des prévisions des matières complètes et équilibrées pour leurs classes. Ces réunions des cellules ont l'avantage d'inculquer un esprit de travail en équipe, une dimension de respect et de complémentarité entre les professeurs, et une répartition graduelle assurée des matières. Au sortir du secondaire, un collégien doit posséder plus que (ou du moins tout) ce que l'éducation nationale attend d'un finaliste du secondaire. Dans l’enseignement de toutes les branches, les professeurs doivent s'attacher à graver profondément dans l'esprit des élèves les règles fondamentales, les principes et les faits dominants. Le plus important pour l'élève est d'acquérir au collège une discipline de travail, de réflexion, d'ordre et d'initiative personnelle.
Article 16 :
Les professeurs se serviront tour à tour de la forme "expositive" et de la forme interrogative et socratique. L'exposition se distinguera par une grande clarté, un ordre parfait et une expression correcte. Elle sera généralement très courte et limitée à l'indispensable. Les notes des cours seront données aux élèves au fur et à mesure que la leçon avance. Il est exclu de consacrer une longue période ou une période entière de cours à la prise des notes. Les professeurs veilleront à la bonne prise des notes par tous les élèves. Un usage judicieux des manuels scolaires ferait gagner à une formation plus complète. Les interrogations seront précises, vives, bien enchaînées et propres à exercer la sagacité des élèves. Les professeurs garderont présents à l'esprit que l'élève doit être au centre de sa formation. Pour éveiller la sagacité et l'émulation, pour soutenir l'attention et l'effort personnel, les professeurs s'ingénieront à varier leurs procédés d'enseignement. Les professeurs veilleront à la bonne tenue de leurs documents pédagogiques (Journal de classe, Préparation, Prévisions des matières, Cahier des compositions, fiches des cotes) ainsi que celle des documents des élèves. Les professeurs seront prêts à accueillir à tout moment une visite d'inspection par le Ministère de l'éducation, par la coordination catholique, par le service des collèges jésuites, par le Recteur, par le Directeur des études ou par le conseiller pédagogique.
ORGANISATION ET ATTRIBUTION DES TACHES
Article 17 : Le Père Recteur
- Il est le premier responsable du collège, il répond devant toute instance de la bonne marche de l'ensemble et des lacunes. Nommé, il essaie de comprendre la dynamique qui soutient l'action éducative dans le projet éducatif, observe, se pose des questions et interroge sur le pourquoi de certaines traditions et habitudes. Il ne change à ce moment que des situations évidentes ou décidées en commun avec son prédécesseur. Par de nombreuses lectures, entretiens, dialogues, il encourage tous les membres de l'équipe éducative à assumer pleinement toutes leurs obligations en référence à l'engagement signé lors de leur entrée en fonction.
- Président du conseil de direction et Chef du personnel. Le Père Recteur est le premier responsable chargé des relations avec les parents, les autorités administratives et les autres partenaires de l'éducation. Il convoque et préside le Conseil de Direction. Il s'assure que les contacts entre les membres de la direction soient réguliers. L'unité dans le commandement, la vision commune sur l'œuvre sont la condition même de l'esprit du collège, le ciment de la communauté éducative. Il est responsable de l'engagement des membres de l'équipe éducative. Il tient à jour les dossiers des membres du personnel. Pour le membre du personnel du primaire, il délègue une partie importante de sa charge aux directeurs des trois écoles. Il entretient des relations fréquentes avec tous les membres du personnel, spécialement avec ceux qui ont une influence déterminante dans la formation des élèves. Il s'enquiert des situations sociales qui ont une influence sur leur rendement.
- Président du conseil de gestion. Le Père Recteur est le premier responsable de la gestion financière et confie les tâches d'exécution soit à l'économe de la Communauté Jésuite, au Proviseur, au conseiller pédagogique et au secrétaire des directions des écoles primaires.
- Le Père Recteur est le premier responsable de l'organisation de l'année scolaire sur le complexe. Il supervise les inscriptions des élèves, tâche capitale pour l'avenir d'une école, veille à ce que l'orientation du projet éducatif, les critères d'admission, tant académiques que sociaux, décidés en commun soient respectés. Il associe le Père Directeur des Etudes, le Conseiller Pédagogique, les Directeurs des écoles primaires et quelques Enseignants.
Il confie au Père Directeur des études et aux directeurs des écoles primaires la tâche de la supervision de la formation des classes, de choix des chefs de classe. Il préside les délibérations au secondaire. Il veille à l'animation de tout le parascolaire, choisit ceux qui sont le plus aptes dans divers domaines et veille à la collaboration de toute l'équipe éducative en ce domaine.
Article 18 :
Le Père Directeur des Etudes. Il est le principal collaborateur du Père Recteur au secondaire. Il travaille en union étroite avec lui et partage son souci de la bonne marche du collège, dans l'esprit du projet éducatif. Il est membre du Conseil de Direction. Dans le cadre de cette collaboration :
- L'horaire des cours. Le Père Directeur des Etudes établit un horaire en tenant compte des priorités pédagogiques : équilibre dans la répartition des cours pendant la semaine en suivant des critères pédagogiques et en tenant compte de l'importance de chaque branche, de la répartition sur la semaine ou la journée, et de travail demandé aux professeurs sur une journée.
- Visites des classes. Le Père Directeur des Etudes assure la valeur académique par de nombreuses visites de classes dont il rend compte spontanément, verbalement ou par écrit au Père Recteur. Il use de son discernement pour l'importance de ces rapports et tient une fiche détaillée pour chaque professeur visité. Il rencontre le professeur visité pour l'évaluation dans les 48 heures qui suivent l'heure de la visite.
- La Pédagogie Ignatienne. Le Père Directeur des Etudes veille à ce que les Enseignants se remettent en question dans leurs méthodes, leur approche de la classe, en suivant la ligne de conduite du projet éducatif et de la pédagogie ignatienne selon le modèle défini : " Contexte - Expérience - Réflexion - Action - Evaluation "
- Le Père Directeur des Etudes organise tout ce qui regarde l'évaluation.
- Il reçoit les questionnaires, revoit les questions avec le Père Recteur si celui-ci le lui demande, suggère les améliorations pédagogiques, analyse les résultats avec le Professeur Titulaire du cours, prépare la délibération avec le Père Recteur, les Professeurs, et le Directeur de Discipline.
- Le Père Recteur de toute irrégularité commise par des membres de l'équipe éducative.
- Il prépare avec le Proviseur le projet des bulletins de signalement des enseignants, à proposer au Père Recteur.
- Matériels didactiques. Le Directeur des Etudes veille à l'utilisation pédagogique des manuels. Il partage avec le Père Recteur le souci de choisir de nouveaux manuels et veille à la sauvegarde et au renouvellement de ce patrimoine par un contrôle rigoureux des manuels avant les examens de fin d'année. Il tient un répertoire des matériels didactiques disponibles au collège.
- Le Directeur des Etudes supervise la garde des dossiers scolaires des élèves par le secrétaire.
Article 19 :
Le Conseiller Pédagogique. Il fait partie du Conseil de Direction. L’arrangement et la répartition de ses attributions dépendent de décisions qui ne doivent pas changer trop souvent. Le Conseiller pédagogique partage les attributions du Père Directeur des Etudes, en collaboration, et reçoit la responsabilité des certaines attributions de la direction des études au cycle long inférieur.
Article 20 :
Le Proviseur. Le Proviseur est le Directeur de discipline. Il supervise le déroulement harmonieux de toutes les activités des élèves. Il est membre du Conseil de Direction.
- Le Directeur de Discipline garantit l'ordre et l’esprit de Discipline. Dans la perspective du projet éducatif du collège, il collabore, avec la Direction et avec les Educateurs pour éduquer à l'autodiscipline. Un règlement d'ordre intérieur, souple et responsabilisant, doit lui servir de norme.
- Le Directeur de Discipline reçoit comme mission d'amener progressivement les élèves à s'assumer eux-mêmes. Il veille à ce qu'aucun geste de brutalité, physique ou morale (injures, jugements sommaires, appréciations désobligeantes) ne soit perpétré par qui que ce soit du personnel dans le domaine disciplinaire.
- Le Directeur de Discipline en réfère :
- Au Père Recteur s'il estime qu'un élève doit être exclu pour le reste de la journée ou pour un maximum de 5 jours.
- Au Père Recteur pour la convocation du Conseil de Discipline lorsque des manquements graves peuvent entraîner une exclusion dépassant une semaine.
- Le Directeur de Discipline conseille les Professeurs et les Educateurs qui ne jouiraient pas de toute l'autorité requise dans l'exercice de leurs fonctions
- Le Directeur de Discipline contrôle et sanctionne, si nécessaire, les entrées tardives et les sorties des élèves, supervise la tenue des registres de présence des élèves.
Article 21 :
Les Directeurs des écoles primaires. Comme chefs d'établissement, les directeurs partagent les mêmes responsabilités que le Père Recteur au niveau de leurs directions. Ils ont des responsabilités administrative, pédagogique, sociale, d'ordre et de visionnaire.
- Responsabilité administrative. Premier responsable de l'école, le directeur répond devant toute instance de la bonne marche de l'ensemble et des lacunes. Il gère et administre le personnel avec l'assistance de ses collaborateurs directs. Il coordonne toutes les activités (scolaires, spirituelles, culturelles ...). Il veille à l'application du projet éducatif et des instructions et directives officielles et/ou celles émanant de l'autorité ordinaire. Il prend des mesures nécessaires et justes pour le bon fonctionnement de l'école. Il entretient des relations fréquentes avec tous les membres du personnel. Il supervise la formation des classes. Il préside les délibérations et réunions pédagogiques. Il veille à une correspondance régulière avec les autorités et engage l'école avec les organes éducatifs extérieurs. Il fait le dispatching des notes de service aux enseignants, et les communiqués aux élèves. Il veille à l'animation du parascolaire.
- Responsabilité pédagogique. Le Directeur est le meilleur enseignant pris parmi les meilleurs enseignants. Il donne et témoigne par l'exemple (leçon, régularité, assiduité et fidélité). Il est conséquent et cohérent avec lui-même. Il vulgarise les principes de la pédagogie ignatienne et veille aux caractéristiques de l'éducation jésuite. Il maintient ses enseignants dans la vision ignatienne de l'éducation. Il développe ses capacités pratiques par la formation continue (consultations, lectures, séminaires ou sessions, réunions pédagogiques et échanges entre collègues). Il a toujours à jour les documents de l'école (journal d'activités, procès-verbaux, rapports, dossiers, registres, fiches des élèves, bulletins ...). Il conseille et anime chaque membre du corps enseignant. Il fait au moins une visite de classe par jour.
- Responsabilité sociale. Le directeur veille au bon climat de l'école. Il témoigne du sens de politesse, de capacité d'écoute et de compréhension vis-à-vis des professeurs et élèves. Il est bon et ferme à la fois. Il combine en lui courtoisie et autorité à La fois. Il veille à la concorde, à l'harmonie et l'entraide mutuelle au sein du corps éducatif. Il doit sentir et apaiser les conflits à l'école.
- Responsabilité de visionnaire. Le directeur tient et suit un plan de travail. Il connaît parfaitement les attentes administratives et les programmes. Il répartit les tâches sur l'année et veille à leur exécution. Il prévient enseignants, élèves et parents des éventualités prévisibles. Il connaît la tâche de chaque collaborateur et l'aide à la réaliser. Il rappelle les directives à temps. Il rassemble et rédige les rapports à temps. Il veille aux dates de transmission des rapports et à l'approvisionnement de l'école.
- Responsabilité d'ordre. Il est le directeur de discipline par excellence. Il veille au suivi du règlement d'ordre intérieur et au présent règlement. Il initie élèves et enseignants à bien tenir leurs documents pédagogiques. Il coordonne toutes les activités de l'école. Il est le responsable de l'hygiène et de la salubrité à l'école.
Article 22 :
Les Directeurs adjoints et surnuméraires aux écoles primaires. Comme le Père Directeur des Etudes au secondaire, les directeurs adjoints sont des collaborateurs privilégiés des directeurs. Ils remplacent les directeurs empêchés à certains lieux et circonstances. Dans son école, chaque directeur adjoint est responsable de la discipline et du bon ordre à l'école. Il veille plus à prévenir et à prémunir contre le danger que de proposer des sanctions. Il est membre du conseil de discipline. Il est responsable direct du maintien du mobilier et de l'immobilier, ainsi que de la salubrité à l'école. Gérant et responsable des fournitures scolaires, il en tient le cahier et rend compte au directeur. Il veille à leur bonne conservation. Il est agent payeur des enseignants.
Dans ses responsabilités académiques, le directeur adjoint propose le calendrier scolaire, l'horaire, la répartition des cours et les prévisions des matières. Il assure la régularité des devoirs et interrogations. Il organise les examens et la composition des questionnaires d'examen. Il contrôle les bulletins et prépare les délibérations. Ils conservent les archives des examens des élèves (pendant au moins six ans). Il veille à la mise à jour des documents pédagogiques des élèves, des enseignants et de la direction. Il organise et harmonise les activités culturelles et spirituelles. Il tient le journal des activités journalières, hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles et annuelles.
Sur le plan des activités pédagogiques, le directeur adjoint tient le registre de présence des enseignants et des ouvriers. Il contrôle et évalue les élèves, les enseignants et les ouvriers. Il fait au moins deux visites de classe par jour et en rend compte au directeur. Il veille au suivi et au respect du programme et à l'application des directives pédagogiques. Il propose des renouvellements pédagogiques au directeur. Il organise les évaluations et les leçons de niveau.
Les surnuméraires sont des professeurs de relève et collaborateurs aux directeurs et directeurs adjoints.
Article 23 :
Les Animateurs Spirituels. Il y a trois animateurs spirituels au collège : un pour les écoles primaires, un autre pour le cycle long inférieur et le troisième pour le cycle long supérieur. En collaboration avec les autres membres de l'équipe éducative, les Animateurs Spirituels aident à la réflexion sur l'enseignement religieux, les groupes de réflexion chrétienne. Ils veillent à l'organisation des activités religieuses propres au renouvellement et à l'engagement de tous à vivre l'Evangile dans le concret de la vie du collège et du milieu de croissance. Ils assurent l'accompagnement spirituel de ceux qui le demandent. Ils noteront que leur action n'est possible que si le climat évangélique règne au collège : souci pédagogique, unité de l'équipe éducative autour des objectifs valorisants. Tous les membres du corps éducatif doivent soutenir leur action.
Article 24 :
Le Secrétaire. Au secondaire, il y a un secrétariat qui introduit à l'ensemble du complexe, un secrétariat de la direction des études (CLI et CLS) et un secrétariat particulier du Père Recteur. Les secrétaires coordonnent et réalisent les travaux leur confiés par leurs autorités de référence. Ils n'admettront aucun autre travail sans l'aval de leurs responsables directs. Le secrétaire du Père Recteur, tient le registre matricule des élèves, gère les dossiers des élèves et prépare les documents scolaires à délivrer aux élèves. Au primaire, il y a un secrétaire de direction qui introduit à l'ensemble des trois écoles primaires. Il est la seule personne habileté à percevoir des frais scolaires, à transcrire les points des élèves à l'ordinateur et à préparer les bulletins. Il procède à la vente des journaux des classes. Lui ou une personne désignée à sa place s'occupe de la vente à la papeterie si celle-ci est fonctionnelle. En cas d'empêchement une suppléance devra pourvoir.
Article 25 :
Organes d'administration. Le collège dispose des organes d'administration : conseil de direction, conseil de gestion, conseil de discipline, comité des enseignants, comité des parents, comité des soins médicaux et autres. Ces organes se réunissent selon un rythme régulier, mais aussi peuvent se réunir de façon ponctuelle sur initiative du Père Recteur ou de son mandaté. Par-delà ces dispositions, on notera que les règlements sont sans utilité si les membres de l'équipe de direction ne prennent pas l'habitude au dialogue (formel et/ou informel).
Article 26 :
Le conseil de Direction. Les membres du conseil de direction au collège sont les suivants : Le Père Recteur (Président), le Père Directeur des études, le Conseiller Pédagogique, le Proviseur, les Directeurs des écoles primaires. Les attributions du comité de direction sont principalement les suivantes : Statuer sur les grandes décisions qui orientent le complexe scolaire, Organiser les admissions, Etablir les calendriers au sein du complexe, Organiser et évaluer les journées de réflexion pour le corps éducatif du complexe, Préparer les proclamations scolaires et les journées culturelles.
Article 27 :
Le Conseil de gestion. Les membres du conseil de gestion au collège sont les suivants : Le Père Recteur (Président), Le Père Directeur des études, la conseillère Pédagogique, Le Directeur d'Internat, Le Père Ministre, les Directeurs des écoles primaires, le Président du comité des parents et le Président du comité des enseignants. Les attributions des membres sont principalement les suivantes : Etablir les prévisions budgétaires de l'année scolaire, Evaluer les dépenses ordinaires et extraordinaires du collège, Analyser et évaluer les secteurs du social et de l'autofinancement, Statuer sur les situations financières circonstancielles.
Article 28 :
Le Comité des parents élargi. L'association des parents des élèves du collège Boboto dispose d'un statut qui définit et décrit sa manière propre de, procéder. Un comité directeur de l'Association est appelé « Comité des parents ». Pour des questions qui engagent la direction ou le corps éducatif, le comité des parents invite la direction pour des échanges plus larges et plus étudiés. Le Père Recteur associe à ces occasions quelques membres de l'institution, notamment le Père Directeur des études, le conseiller pédagogique, le président du comité des enseignants et un des directeurs des écoles primaires.
Article 29 :
Le conseil de discipline (cycle long). Au secondaire, pour statuer sur des cas d'indiscipline qui porteraient à une exclusion (temporaire ou définitive) d'un élève, le Père Recteur convoquera un conseil de discipline qui examinera avec soin les cas et aidera à son discernement. Le conseil de discipline est circonstanciel. S'il doit se réunir, il comprendra le Père Recteur (Président), le Proviseur, le Directeur de l'Internat, le titulaire de la classe de l'élève concerné, le Président du comité des parents et un ou deux invités.
Article 30 :
Le conseil pédagogique (Ecoles Primaires). Les trois écoles primaires Boboto dispose d'un conseil pédagogique qui comprend : Les trois directeurs (dont un Président), Trois chefs d'unité pédagogiques (issus de chaque direction), Le Président du comité des parents ou son délégué (pour certaines réunions) et le Père Recteur (pour certaines réunions). Les attributions des membres de ce conseil sont principalement les suivantes : Réfléchir sur les orientations pédagogiques de l'enseignement au petit Collège, Analyser des expériences pédagogiques vécues et propositions des solutions, Etudier les manuels et les matériels didactiques à mettre à la disposition des élèves et des enseignants en tenant compte des ressources des parents et du collège.
Article 31 :
Autres organes. En plus de ces organes, il y a le Comité des enseignants constitué du Président élu et son équipe, conformément aux statuts du comité. Ce comité gère la cantine et l'opération de ristourne, examine les possibilités d'autofinancement, et veille au bien-être social et au bon climat au sein du corps éducatif. Il aide à préparer les assemblées ordinaires des parents. Le Comité des soins médicaux constitué d'un responsable élu et son équipe. Il gère l'infirmerie ainsi que les opérations de remboursement pour les soins médicaux. Le Comité de sport et le comité de culture constitués respectivement d'un responsable et son équipe. Ils harmonisent et veillent au bon fonctionnement des activités sportives et culturelles.
Article 32 :
Le titulaire de classe. C'est un professeur choisi parmi d'autres pour être le professeur de la classe et le premier responsable de l'éducation dans la classe. Au primaire, il est le maître de la classe. Au secondaire, il est le professeur le plus fréquent et le plus régulier dans la classe. Le titulaire est celui qui connaît mieux sa classe et chaque élève de sa classe : efforts intellectuels, capacités culturelles, situations sociales, intégration de chaque élève dans la classe ainsi que l'intégration de la classe au sein de la communauté scolaire. Le professeur de la classe est la personne de confiance des élèves. C'est lui qui ancre l'esprit (projet éducatif et R.O.I.) du collège dans l'être des élèves de sa classe. Il est le premier responsable de la bonne tenue des documents des élèves de sa classe. Le titulaire aidera les autres professeurs à agir avec cohérence dans sa classe. Il tient avec respect et dignité la place de la direction dans les rencontres de communication des résultats scolaires (en période) aux parents. La responsabilité du titulaire est plus grande encore à la fin de l’année : c'est lui qui présente le cas à délibérer. Il doit examiner et rassembler avec le soin requis tous les facteurs pouvant aider à décider sans préjudice sur le passage, le redoublement ou l'exclusion d'un élève de sa classe. Le conseil de délibération et la direction restent les derniers responsables de la décision sur l'élève.
Article 33 :
L'exercice de l'autorité. Il y a autant de procédés pédagogiques qu'il y a de sujets à élever et sur lesquels s'applique l'autorité. L'éducateur a devant lui non pas des abstractions mais des êtres concrets avec telles qualités, tels défauts, telles hérédités, telles ressources naturelles et surnaturelles. Il devra donc s'adapter, régler sa manière et ses procédés sur cette variété des tempéraments et des caractères, recourir tantôt à la rigueur, tantôt à la persuasion, tantôt à l'encouragement selon les progrès ou les échecs qu'il aura constatés. Il veillera à ne jamais abandonner un élève dans un état de découragement. L'autorité doit être claire, ferme et bien comprise. L'idéal est que l'autorité arrive à s'exercer et le devoir à s'accomplir, moins par la pression extérieure que par de fréquents appels à la raison ou à la pratique de la sainte émulation. En aucun cas l'autorité ne peut s'exercer par la force physique.
Article 34 :
Les sanctions et punitions. Le but des punitions et sanctions est de maintenir l'ordre et faire observer le R.O.1. Elles interviendront surtout quand il s'agit de réparer un scandale causé par une faute publique ou pour éviter des effets d'entraînement sur les autres membres de la communauté scolaire. Les sanctions s'appliqueront particulièrement sur les cas de récidive. L'application des moyens répressifs devra être :
- Judicieuse. Ils ne seront appliqués que quand la faute aura été établie sans ambiguïté ni doute. Ils seront proportionnés au délit. Les châtiments immérités ou des peines non proportionnées aux fautes sont susceptibles de compromettre l'autorité. Les moyens répressifs seront choisis de façon à ne pas porter préjudice aux études. Ils ne seront collectifs que très exceptionnellement et seulement en cas d'indiscipline générale établie. L'application des sanctions et punitions doit revêtir du calme et de l'absence de passion pour faire comprendre à l'élève qu'on le punit à regret et dans le seul but de procurer son véritable bien.
- Limitée. Les châtiments corporels sont totalement exclus. Bien plus celui qui frapperait ou ferait frapper un élève s'exposerait aux rigueurs du code pénal. Sont exclus aussi de la ligne des sanctions : l'exclusion du cours par le professeur, les sarcasmes, les injures, le langage faisant référence à la famille de l'élève, les comparaisons négatives …
- Réglée. Tous ceux qui ont une parcelle d'autorité sur les élèves pourront user de sanctions, mais l'application de certaines peines sera réservée aux autorités supérieures. En l'occurrence l'exclusion temporaire ou définitive relèvera du Père Recteur. Pour l'exclusion définitive, le Père Recteur réunira le conseil de discipline avant de prononcer la décision définitive. Aux écoles primaires, les Directeurs réuniront les conseils et, dans certains cas, se concerteront avec le Père Recteur pour la décision définitive. On évitera que ces exclusions apparaissent aux yeux des élèves et des parents comme des coups de théâtre. Il importera que l'intéressé et ses parents aient été avertis à plusieurs reprises et de façon de plus en plus nette de la sanction qui s'annonce imminente. On veillera en tout cas à ce que les exclusions ne suscitent d'amertume ni chez le coupable ni chez les parents. La gestion des retenus relève du Proviseur. Les sanctions ou punitions collectives ne seront infligées qu'avec l'approbation du Proviseur qui en examinera le fondement avant d'avaliser. Les surveillants et professeurs qui contreviendraient à ces dispositions sauront qu'ils s'exposent à des mesures conservatoires ou sanctions.
Article 35 :
Les assemblées des professeurs. Trois fois par an, le Père Recteur réunira tous les membres du corps éducatif pour leur communiquer les consignes générales touchant au fonctionnement du collège (vie spirituelle, performance pédagogique et vie sociale). La première assemblée se tiendra à l'ouverture de l'année, la seconde au milieu de l'année et la dernière assemblée consistera en une évaluation ou en une fête dans les conditions réunies. Trois fois par an aussi, le Père Directeur des études et les directeurs des écoles primaires débattront en conférence avec les professeurs des questions théoriques et pratiques de l'enseignement. Le sujet sera annoncé à l'avance. Un professeur peut être chargé de l'exposé. Le Père Directeur et les directeurs des écoles primaires conserveront les PV de ces conférences et les présenteront au délégué du Provincial pour l'éducation à son passage. Le Père Directeur et les directeurs, adjoints aux écoles primaires veilleront en outre aux réunions de cellules. Ils tiendront les PV des réunions pédagogiques d'attribution des côtes.
Article 36 :
La bibliothèque - les laboratoires - la salle d'informatique - les matériels didactiques. Il est nécessaire d'avoir un responsable permanent en chacun de ces domaines. Le Père Recteur veillera à allouer un budget tant pour l'entretien et l'accroissement des bibliothèques que pour les laboratoires scientifiques, les matériels didactiques et les outils informatiques. Le Père Directeur des études veillera à la bonne gestion de ces patrimoines. La technicité de la formation des élèves dépend très fortement de ces outils. Les professeurs devront s'atteler à en faire tirer profit au maximum par les élèves.
Article 37 :
Les vacances. Le collège suivra le calendrier proposé par le Ministère de l'Education Nationale et/ou par la Coordination Catholique. Des éphémérides seront confectionnées et affichées à l’intention de toute la communauté éducative au début de chaque période. Pour les congés de circonstance nationale, on suivra les consignes du protocole d'état. Une concertation avec les autres écoles, notamment les écoles d'Association, peut être utile à une vision commune.
ORGANISATION DES ETUDES
Article 38 :
L'Horaire des cours. Il sera conforme aux directives et instructions officielles. Il n'y aura pas de leçons de plus de deux heures consécutives, sauf dans des cas vraiment exceptionnels de cours de mathématique, de français, de laboratoire ou d'Informatique.
Article 39 :
L'admission. Le Père Recteur prendra le soin de rappeler au moment opportun les conditions d'admission et les classes disponibles. Les critères généraux d'admission sont les suivants : capacité intellectuelle (60% des points sur l'ensemble de l'année et 60% dans les branches principales), fiabilité et authenticité des documents présentés, âges requis, facilité pour atteindre l'école, réussite aux tests d'admission. Pour l'entrée en première année secondaire, ceux qui viendront de nos sixièmes primaires ne passeront plus de test d'admission. Une soigneuse délibération devra être faite en sixième primaire. La direction des études (dans la personne du conseiller pédagogique) et deux ou trois professeurs de première année secondaire prendront part aux délibérations des élèves de sixièmes années primaires.
Article 40 :
L'orientation des élèves. A l'issue des classes de deuxièmes et quatrièmes secondaires, les élèves doivent choisir les sections ou options qui leur sont adaptées. Dans les deux cas, les parents, les professeurs et la direction des études se concerteront pour aider à l'orientation judicieuse de l'élève. On notera qu'une mauvaise orientation d'un élève peut occasionner un échec fatal dans sa vie future. Pour les élèves des quatrièmes, l'animateur de leurs retraites consacrera un peu de temps pour aider les élèves à y réfléchir avec soin. Quant aux finalistes qui devront prendre le tournant le plus décisif de leurs vies, l'animateur de leur retraite leur pourvoira des pistes et techniques de discernement pour un choix de vie. La direction des études, le professeur titulaire de classe, les parents et l'élève se concerteront une fois de plus pour examiner le meilleur choix de vie, d’études ou de métier pour chaque finaliste.
Article 41 :
La Questure. Pour le choix des manuels, les professeurs se conformeront au programme officiel. Le Directeur des études se réservera la décision sur les manuels à utiliser au collège. Il pourrait à ce sujet prendre conseil auprès du Père Recteur ou du Délégué du Provincial pour l'éducation. Il tiendra compte des manuels généralement choisis par la plupart d'écoles de mêmes niveaux ou sections ou options dans le pays, mais pas forcément s'y limiter.
Aucun professeur ne peut se transformer ni en éditeur ni en imprimeur ni en vendeur des manuels au collège. Tous sont cependant encouragés à écrire des manuels scolaires si les besoins sont ressentis et établis en groupe de travail. Ils exposeront leurs desiderata au Père Recteur ou au Père Délégué du Provincial pour l'Education. On évitera en tout cas les changements trop fréquents et une singularité excessive dans l'usage des manuels.
Article 42 :
La Bibliothèque. La bibliothèque des élèves sera constamment renouvelée si les moyens financiers ou les occasions le permettent. Le professeur chargé de la bibliothèque tâchera d'avoir à jour son catalogue. Il assurera une censure judicieuse des livres mis à la disposition des élèves. Aucun livre portant atteinte à la foi, à la pureté des élèves ou à la bonne réputation du collège ne peut entrer dans la bibliothèque des élèves. Il appartient aux professeurs d'orienter leurs élèves dans leurs lectures, notamment les élèves plus jeunes. Cela suppose que les professeurs doivent bien connaître la bibliothèque aussi bien des professeurs que des élèves, et doivent être des personnes qui se cultivent constamment par la lecture. Les professeurs proposeront aux élèves un programme de lecture qu'ils tâcheront de contrôler. Ils pourront exiger des élèves des comptes rendus de leurs lectures. Un compte rendu doit comprendre entre autres : une courte bibliographie de l'auteur, un résumé de l'œuvre, une série de mots nouveaux ou des tournures particulières découverts par l'élève, et une appréciation personnelle de l'élève. Le professeur peut en effet se renouveler lui aussi à partir des travaux des élèves. La salle de travail des professeurs est fournie de façon à permettre la formation personnelle permanente.
Article 43 :
La salle d'Internet. Les professeurs doivent s'efforcer à connaître tous les sites relatifs aux matières de leurs cours. Ils encourageront et orienteront les recherches des élèves à l'Internet en donnant à ces derniers des indications claires pour leur éviter la dispersion. Dans la mesure du possible, les professeurs consacreront une ou deux séances par mois aux exposés des élèves à leurs collègues sur le fruit de leurs recherches à l'Internet. Une telle méthodologie fera du professeur vraiment un guide, mettant les élèves au centre de leur connaissance de la vérité.
Article 44 :
La tenue du Journal de classe. Chaque élève disposera d'un journal de classe propre au collège, des cahiers de notes, cahiers de devoirs, cahiers des travaux et des manuels classiques.
Le journal de classe sera particulièrement regardé comme la carte d'accès en classe, et un lieu de communication entre l'école et la famille. Les titulaires de classe ont le devoir d'initier les élèves à la tenue de leurs documents. Le contrôle des journaux de classe et des cahiers sera pour le professeur l'occasion d'inculquer à leurs élèves une bonne méthode de travail. A l'école primaire chaque professeur veillera chaque jour à bien faire remplir aux élèves leurs journaux de classe, à parapher le journal de chaque élève et à exiger la signature du tuteur de chaque élève.
Article 45 :
Cahier des notes et des devoirs. Les cahiers des notes doivent témoigner des matières expliquées et des exercices faits. Les cahiers de devoirs doivent permettre aux professeurs et aux parents de se rendre compte de fruit de l'enseignement dispensé, du travail personnel de l'élève ainsi que de l'application et des progrès de ce dernier. Il ne s'agit pas d'occuper les élèves, mais vraiment de le faire travailler pour participer à leur formation. Le professeur doit exiger que le travail soit propre, daté, bien ordonné d'aspect et d'une écriture lisible. Ceci pour donner à l'élève le sens de l'ordre, de propreté, de goût et de politesse. On évitera ainsi d'une part les devoirs simplistes et fantaisistes, et, d'autre part de devoirs trop longs. Les devoirs doivent inciter les élèves à revoir leurs notes et à préparer leurs leçons. On évitera à les plonger dans un sentiment de fatalisme avec des devoirs dont ils ne trouvent aucun secours ni dans leurs notes ni dans leurs manuels. Des exercices trop compliqués auraient pour effet de diminue l'intérêt des élèves et d'engendrer le découragement et le dégoût pour la branche. Les devoirs doivent être dosés et adaptés aux élèves. Les professeurs accorderont aux corrections des devoirs un maximum de soin, et en rendront compte aux élèves pour les aider à asseoir leurs connaissances.
Article 46 :
La diction. Tous les professeurs s'attacheront à former nos élèves à l'art de bien lire. Ils combattront les expressions incorrectes, les articulations défectueuses et les réponses monosyllabiques. Une attention toute particulière sera apportée à ce point par les professeurs des langues. Ils n'hésiteront pas à consacrer occasionnellement une partie de leurs cours à des exercices de diction et d'élocution. Cette vigilance entraîne au début une certaine perte de temps, mais obtient rapidement les meilleurs résultats et forme plus efficacement l'homme que le collège vise.
Article 47 :
Les leçons particulières et les répétiteurs. Les cours doivent être donnés au collège de façon à ce que les leçons particulières soient inutiles. Pareilles leçons seront toutefois salutaires quand elles répondent à une nécessité de récupérer rapidement le retard causé par une longue absence. C'est le cas des lacunes importantes et nettement circonscrites qui empêchent l'élève à suivre les cours avec fruit. On évitera de toutes les façons que les leçons particulières et répétitions deviennent le régime normal d'un élève insuffisamment doué ou paresseux. C'est le Père Directeur des études et les directeurs des écoles primaires qui en décideront l'opportunité, désigneront le répétiteur, fixeront le nombre de leçons et le tarif des répétitions, et indiqueront le lieu où elles devront avoir lieu. Cet endroit sera généralement un local de classe au collège. En aucun cas, ce répétiteur ne sera le professeur titulaire du cours. Les professeurs chargés de leçons particulières veilleront à les placer de façon à ne pas porter préjudice au travail ordinaire des récipiendaires. Ils rendront compte au Père directeur des études ou aux directeurs de la régularité des récipiendaires et de leur application. Le Père directeur des études se chargera de leurs honoraires aussi bien au primaire qu'au secondaire.
Article 48 :
Le Cercle des élites. Parlant des élèves moyens, il vaut mieux parler aussi des élèves forts et doués. Le Père directeur des études et les directeurs des écoles primaires organiseront ce que la RATIO STUDIORUM appelait "les académies" pour dire des cercles des élites de la classe qui apprendraient plus en dehors de la classe. Leur but est de parfaire la formation des meilleurs éléments en littérature, en éloquence et en diction. Les génies en herbes et les concours à l'Internet sont un exemple de ce cercle des meilleurs.
Article 49 :
Les représentations théâtrales. Bien organisées, les représentations théâtrales offrent de précieux avantages pour la formation littéraire et l'éducation des élèves. Deux pièces de théâtres au minimum seront représentées par an au collège. Ces pièces doivent avoir une valeur morale et littéraire. Les œuvres des écrivains impies et immoraux seront écartés quelle que soit leur valeur. Une censure sera de toutes les façons faites par le professeur directeur du comité de culture. Le Directeur des études et le Directeur de discipline émettront leurs avis sur le choix des acteurs sans rendre plus difficile encore la tâche du metteur en scène. Mais la représentation théâtrale ne doit pas porter préjudice à la réussite scolaire des élèves ni à la pudeur des autres élèves. Les représentations théâtrales sont des occasions de montrer l'esprit de notre enseignement et l'éducation de nos élèves. On veillera donc à les entourer d'une atmosphère de distinction et de bon goût, à offrir au public un spectacle digne du collège. Les ballets et les divertissements enfantins n'occuperont pas la principale partie de la séance.
Article 50 :
Les interrogations et examens. Les interrogations et les examens ne sont pas une fin, mais un moyen. Ils sont indispensables pour soutenir la bonne volonté des élèves et leur application au travail. Il serait pourtant regrettable qu'un souci exagéré de la préparation des interrogations développe chez les élèves une mentalité mercantile et leur enlève le sens de la véritable formation. Les interrogations et examens constituent aussi un moyen de contrôle et permettent de suivre les progrès des élèves. Il n'est nullement requis, à cette fin que toutes les difficultés de la matière interviennent dans les questions des interrogations ou des examens. Les interrogations doivent être courtes de manière à permettre aux élèves un travail posé, réfléchi, et présenté d'une façon impeccable. Les interrogations doivent être régulières et données à l'heure du cours. Une fois par période, une interrogation de récapitulation peut être un peu plus longue. Mais celle-ci ne peut être donnée qu'avec l'accord et sous la supervision de la direction des études. Les questions d'examens doivent couvrir les buts et objectifs principaux des matières assignées à chaque niveau d'études. Sans rechercher les petites bêtes ni s'attarder sur les évidences, les professeurs partiront du simple au complexe dans la composition de leurs questionnaires. La moyenne de réussite dans une branche doit refléter plus ou moins la moyenne de réussite de l'ensemble de la classe. Les examens sont trimestriels au primaire et semestriels au secondaire comme l'exige le Ministère de l'Education. En sixième secondaire, les examens seront du type à la fois "traditionnel" et "choix multiples". Les professeurs de classes terminales exerceront les élèves à ces deux types. Le Délégué du Père Provincial pour l'éducation se réservera la liberté d'établir des concours entre les collèges jésuites en Afrique Centrale.
Article 51 :
La communication des résultats. Chaque élève doit recevoir au terme d'une période la moyenne de ses interrogations. Les parents des élèves procéderont à la signature des bulletins de leurs enfants à la fin de la première période, du premier semestre et à la fin de l'année au secondaire. Aux primaires la signature des bulletins se fera à la fin de la première, troisième, cinquième et septième période ainsi qu'à la fin des trois trimestres. Les absences justifiées à une interrogation ou à un examen seront sanctionnées par une autre épreuve ou par une moyenne si le Père directeur des études et le professeur titulaire du cours en jugent ainsi. Les absences à plusieurs examens seront gérées en conseil de délibération. Une absence de plus de 27 jours ouvrables consécutifs, justifiée ou non, disqualifie l'élève pour les examens de passage de classe. Un tel élève est candidat potentiel au redoublement.
Article 52 :
La tricherie. Tout élève qui, dans une interrogation ou un examen, emploie un moyen frauduleux en vue d'améliorer ses résultats, perdra tous les points attachés à cette épreuve. Il aura zéro pour cette épreuve et la cote "médiocre" pour la conduite à la période. Un élève qui aura fraudé deux fois en cours d'année s'exposera à l'exclusion à la fin de l'année. Le directeur des études veillera à ce que la preuve de fraude soit établie avant d'infliger la sanction. Un élève qui, par suite de faiblesse constitutionnelle ou de défaut physique, est habituellement incapable de suivre les cours d'une branche par exemple éducation physique, musique ou dessin), et se trouve donc dans l'impossibilité de présenter l'épreuve, sera classé de façon à ce que ce cours n'entre pas dans la ligne de compte. Et il en sera de même pour un élève qui serait légitimement exempté d'un cours.
Article 53 :
Le passage de classe. La délibération suivra les critères que la direction des études aura fait connaître aux professeurs et aux élèves avant la fin de l'année. Ces critères seront habituellement plus sévères que ceux proposés par le Ministère de l'Education Nationale et par la coordination catholique pour ainsi entrer dans la tradition d'excellence jésuite. A la fin de l'année scolaire, certains élèves du secondaire seront admis à la classe supérieure après un examen de deuxième session. Au primaire, la session des examens est unique. Mais certains élèves seront admis dans la classe supérieure avec des travaux des vacances, si le conseil de délibération estime cela très fructueux, et si cela rassure la réussite de l'élève dans la classe supérieure. La répartition des points par cours est donnée sur les bulletins. Pour maintenir le niveau des études, il importe d'arrêter à temps les élèves qui seraient révélés inférieurs au niveau de la classe. On se montrera d'autant plus sévères pour des classes d'entrer en terminale, et, le cas des écoles primaires, en terminale.
Article 54 :
Titres scolaires en terminal. Les attestations de fin d'études primaires et les diplômes de fin d'études secondaires, propres à la Compagnie de Jésus ne seront octroyés qu'aux élèves sur lesquels on n'aura pas une ombre de doute sur leurs capacités de réussir les études postérieures. Un palmarès sera établi à la fin de chaque année scolaire pour communiquer les décisions du conseil de délibération sur chaque élève du collège. Un registre reprenant les noms de tous les finalistes ainsi que leurs résultats et les références de leurs diplômes sera tenu avec soin à la direction des études. Pour les élèves qui doivent revenir au collège pour l'année scolaire suivante, un avis aux parents leur sera remis pour informer leurs parents sur la date de reprise, les frais à payer et d'autres dispositions pratiques.
Article 55 :
Les prix d'émulation. A la proclamation solennelle de fin d'année, dans la mesure du possible, les prix d'excellence seront attribués aux élèves qui l'emporteront sur leurs condisciples au total de l'année. Un prix d'honneur sera décerné au meilleur élève de l'année en excellence sur l'ensemble du collège. Les prix de mérite seront accordés aux élèves qui se seront distingués aux activités parascolaires ou par leurs valeurs personnelles ou leur influence très positive. A l'issue de la proclamation solennelle, les membres du corps éducatif partageront dans la mesure du possible un verre de clôture d'année.
13 Mai 2024
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